Le temps passe vite et le 31 mai approche à grands pas ! Avez-vous bien vérifié que vos salariés ont posé tous leurs congés payés de l’exercice précédent ? Cette échéance est cruciale, car selon la législation en vigueur, les congés non pris ne peuvent pas donner lieu à une indemnisation, sauf en cas de rupture du contrat. Il est temps de faire le bilan et de rappeler les règles essentielles à vos équipes.
Pourquoi est-il impératif de prendre ses congés à temps ?
Les congés payés ne sont pas qu’un simple avantage : ils garantissent un véritable repos pour les salariés et contribuent à leur bien-être au travail. Contrairement à ce que certains pourraient penser, un salarié ne peut pas demander à être indemnisé pour des congés non utilisés, sauf en cas de rupture du contrat de travail. La loi est claire sur ce point : le paiement en remplacement des congés est interdit, car la finalité première est de préserver la santé et l’équilibre du salarié.
Et si la prise de congés est compliquée ?
Dans certains cas, des impératifs d’activité ou des difficultés organisationnelles peuvent empêcher un salarié de prendre ses congés dans les délais impartis. Une solution peut alors être envisagée : un report exceptionnel sur les premières semaines de juin. Toutefois, attention, cette mesure doit rester une exception et être justifiée par des raisons valables. Il ne s’agit en aucun cas d’une option à généraliser.
Arrêt maladie et congés payés : ce qui change avec la nouvelle loi
La réforme du 22 avril 2024 a introduit des modifications importantes concernant les congés payés en cas d’arrêt maladie. La nouvelle législation aligne désormais les règles françaises sur celles de la directive européenne, permettant aux salariés de continuer à accumuler des congés même pendant leur arrêt de travail, quelle qu’en soit la cause.
Voici comment les droits se calculent désormais :
- Arrêt maladie non professionnel : 2 jours ouvrables de congés par mois, soit 24 jours par an.
- Accident du travail ou maladie professionnelle : 2,5 jours ouvrables par mois, soit 30 jours par an.
De plus, lorsqu’un salarié n’a pas pu prendre ses congés en raison d’un arrêt maladie prolongé, il bénéficie d’un délai de 15 mois après sa reprise pour les utiliser. Un changement qui offre une meilleure protection aux travailleurs concernés !
Quelles actions mettre en place dès maintenant ?
Si vous êtes employeur, voici les étapes essentielles à suivre :
- Communiquez activement à vos employés le nombre de jours disponibles et la date limite pour les poser.
- Encouragez la planification des congés pour éviter les oublis et assurer un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Des questions, un conseil ?
Les congés payés sont un droit fondamental, et leur bonne gestion profite à tous : salariés comme employeurs. En veillant à respecter les obligations légales et à bien informer vos équipes, vous évitez les complications administratives et garantissez à chacun la possibilité de bénéficier pleinement de son temps de repos.
Chez Cerfrance, nos équipes spécialisées vous accompagnent en gestion de la paie et des déclarations sociales, et vous apportent un conseil personnalisé sur toutes vos problématiques en droit social.